AREC-F : Atelier de recherche sur l'enseignement du créole et du français dans l'espace américano-caraïbe

Le bilinguisme français/créole dans l'enseignement haïtien

Quel enjeu pour le développement social ?

Louis-Auguste Joint

juin 2004


Introduction

Après ses 200 ans d’indépendance et de libération de l’esclavage que l’on commémore en cette année 2004, Haïti cherche encore la voie de son intégration, de son développement social. L’usage du créole ou du français dans l’enseignement demeure une des questions de ce développement. Pour envisager son intégration sociale et son ouverture au monde, le peuple haïtien peut-il se défaire de l’un ou de l’autre? La réforme éducative de 1979 a voulu diminuer les obstacles sociolinguistiques de l’intégration sociale d’Haïti en proposant de promouvoir le bilinguisme créole/français. Pour comprendre l’enjeu de ce bilinguisme, observons la place et l’importance qui sont réservées au français et au créole à l’école et dans la société haïtienne.



1.1. L’enseignement en français et en créole est un débat de longue date en Haïti


Dès la mise en place des premières écoles du pays au début du 19ème siècle, des hommes d’avant-garde, comme le Général Gérin, secrétaire du Président Pétion (1807-1818), proposaient, pour une prise de contact rapide avec la culture, d’utiliser l’idiome créole, quitte à employer le français comme langue secondaire. Respectivement, les articles 29 et 34 des constitutions de 1843 et 1867 disent la même chose : "Les langues usitées dans le pays seront enseignées dans les écoles". Mais cette loi restait sans effet. Le français demeurait toujours la langue officielle et des lettrés ; le créole, considéré comme un patois ou la langue des analphabètes. L’Etat haïtien n’applique le créole comme langue d'enseignement et matière d’enseignement que par un décret ministériel de 1982, puis comme langue officielle, à côté du français, par la constitution de 1987. Cette application tardive est probablement due, entre autres, aux préjugés sociaux contre le statut du créole et des personnes qui le parlent, préjugés maintenus par des représentants des classes sociales dominantes.


1.2. Quelles sont les caractéristiques du bilinguisme haïtien ?

Une observation critique permet de constater qu’il n’y a pas un bilinguisme équilibré entre le français et le créole en Haïti. Le bilinguisme s’applique à des situations où sont couramment pratiquées deux langues ayant dans leur contexte social un rôle équivalent, officiel et quotidien. Or, ce n’est pas le cas en Haïti, selon notre enquête auprès de 852 élèves dans trois écoles secondaires (Saint Martial, Saint Louis de Bourdon et Juvénat du Sacré Cœur), réputées d’être des écoles d’élites à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti.


L’étude révèle que, selon l’établissement, seulement 3% à 8% des élèves utilisent les deux langues pour communiquer en classe, à la maison ou pour écrire une lettre. La préférence est accordée au français par rapport au créole dans ces écoles privées congréganistes. Le français demeure la langue de l’écriture. Dans les trois établissements, presque la totalité des élèves (96,1% à 99,6%) l’utilisent pour écrire une lettre. Dans la majorité des cas, c’est aussi la langue de la transmission orale des connaissances scolaires : 71,8% des élèves de 7ème fondamentale de Saint Louis de Bourdon et 64,6% de ceux de Saint Martial l’utilisent dans ce cas ; mais au Juvénat, les élèves utilisent plus le créole (51,4%) que le français (44%) en classe. Cela correspond aux positions sociales des populations qui fréquentent chacun des établissements : plus les élèves sont issus des catégories sociales supérieures, plus ils utilisent le français dans les différentes sphères de leur vie sociale.


Il y a plutôt une diglossie entre le français et le créole en Haïti. Selon certains linguistes comme Vernet Luxana, "la diglossie est un néologisme qui désigne la coexistence dans une même communauté de deux variétés de langue génétiquement apparentées dont l’une baptisée 'variété haute' et l’autre 'variété basse'. Ces deux variétés de langue entretiennent des relations hiérarchiques et assument des fonctions spécialisées et des domaines d’emploi différents1". En Haïti, la présence du français est due aux 178 ans de la présence et de la colonisation française (1625-1803), et le créole est le fruit de la rencontre de trois mondes : les Européens, surtout Français, avec d’abord les Indiens aborigènes d’Haïti et ensuite les Africains. Cependant, un fait demeure : le créole est une langue à usage oral et informel ; le français est la langue destinée aux usages formels et pour l’écriture, signe de distinction dans une société dominée par les pratiques orales. Ainsi, il est encore fréquent qu’un non alphabétisé recourt au service d’un lettré pour lui demander la faveur de lire ou d’écrire une lettre en français, quitte à le payer.


L’usage du créole et du français dans la vie quotidienne est un indicateur d’analyse du bilinguisme ou de la diglossie en Haïti. La famille étant un lieu privilégié de l’informel, le créole y est utilisé à 90%. Le français est utilisé comme "lettres de créance" et signe de possession du capital culturel. Son usage est prescrit aux enfants en vue de l’acquisition de ce capital. Les présentations d’usage se font le plus souvent en français ; mais la familiarité une fois installée, la conversation passe plus ou moins vite en créole. Le bilinguisme haïtien se mesure aussi par les médias. En Haïti, l’usage du créole domine à la radio. D’après l’étude de Luxana, en 1995, des 81 stations de radio recensées en Haïti, la plupart de leurs émissions étaient en créole. Le cas est différent pour la télévision. La plus répandue est Télé-Haïti. Elle dispose d’un réseau câblé avec 18 chaînes dont 12 exclusivement en anglais, venant surtout des Etats-Unis d’Amérique. A l’exception de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH), la seule publique, le créole est sous-représenté dans les autres chaînes de télévision où le français et l’anglais sont prédominants2. Le créole est aussi sous-utilisé dans les salles de cinéma qui présentent surtout des films étrangers. Mais, en Haïti où la plupart des localités sont encore sans électricité, la télévision et le cinéma ne sont pas des moyens de communication très utilisés par la majorité de la population. La radio qui fonctionne avec des piles de batterie est l’instrument privilégié de communication de masse. En 1996, l’IHSI (Institut d’Haïti de Statistiques et d’Informatique) recensait 31 organes de la presse écrite dont 7 sont écrits en créole. Mais, étant donné le fort pourcentage d’analphabétisme du pays (60%) et la précarité de vie de la population, la presse écrite est peu utilisée comme moyen de communication massive.


D’autre part, par son histoire et sa géographie, l’univers linguistique du peuple haïtien est marqué par l’espagnol et l’anglais. De 1492 à 1697, l’île d’Haïti était d’abord une possession espagnole avant que la partie occidentale ne soit devenue une colonie française. Des échanges fréquents, parfois conflictuels, parfois harmonieux, ont toujours existé entre les deux peuples voisins : haïtien et dominicain. Depuis les années 1970, avec le phénomène des ouvriers agricoles haïtiens dans les champs de canne à sucre en République Dominicaine, l’échange devient plus intensif entre les deux peuples. D’un autre côté, l’anglais a toujours été présent dans le langage haïtien, d’abord par la politique du roi Henri Christophe au lendemain de l’indépendance d’Haïti (1806-1820), ensuite lors de l’Occupation américaine (1915-1934). A part les raisons historiques, l’anglais est très présent en Haïti grâce au commerce et à l’émigration haïtienne vers les Etats-Unis. Ceux-ci monopolisent 70% des échanges commerciaux d’Haïti avec l’extérieur. Environ un million d’Haïtiens résident aux Etats-Unis. Cette communauté d’immigrés est surtout créolophone/anglophone ou un "mixage" entre les deux. Elle exerce une forte influence sur le langage haïtien.


1.3. Le français, comme langue de promotion sociale et de relation internationale, représente un enjeu dans l’enseignement et la société haïtienne. 


L’indépendance d’Haïti ne signifiait pas un détachement culturel vis-à-vis de la France. Les fondateurs de la République s’inspiraient du modèle français pour construire la nation haïtienne. La Constitution (charte fondamentale de la nation), les institutions de l’Etat, le système scolaire, tout était inspiré du modèle français. A l’exception de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane qui sont des DOM (Départements d’Outre Mer) de la France, Haïti et le Canada français (Province du Québec), sont les seuls pays francophones de l’Amérique. Avec une production littéraire riche et des écrivains de renom international, comme l’anthropologue Jean Price-Mars, auteur des œuvres importantes dont Ainsi parla l’oncle (1928), Jacques Roumain, auteur du célèbre roman Gouverneurs de la rosée (1944), Jacques Stephen Alexis, auteur de remarquables romans dont Compère Général Soleil (1948), René Dépestre et Jean Métellus, grands romanciers et poètes haïtiens actuels vivant en France, Haïti a grandement contribué au progrès de la culture francophone. Aussi, elle a une place considérable dans la francophonie qui diffuse cette culture dans le monde.


Dans le contexte d’Haïti, le français est une langue de sélection sociale. Sa maîtrise est synonyme de réussite sociale. Ainsi, elle est considérée comme le principal objectif de l’enseignement. On la confond avec la maîtrise du savoir. Malgré la nouveauté de la réforme de 1979 qui exige l’enseignement du créole à côté du français, les élèves des écoles secondaires que nous avons observées en 1999 suivent 7 à 8 heures de cours de français par semaine contre une heure de créole. Pourtant, ce long et intense apprentissage ne permet pas à la majorité des élèves de maîtriser le français à la fin de leurs études secondaires.


Pour imposer le français comme langue exclusive, certaines écoles ont appliqué le jeu des jetons3. A l’élève qui "s’oublie" en parlant créole à l’école (en classe ou sur la cour de récréation), un de ses camarades lui donne un jeton, remis par l’enseignant, signe d’une sanction à la fin des cours. Parfois, certains enseignants disent à leurs élèves : "Parlez en français ou taisez-vous" ou encore, "Vous n’avez pas honte de parler en créole?". Nous avons été témoin d’une scène semblable dans un des établissements observés en février 1999. Un groupe d’élèves était arrivé auprès de la directrice. L’une commençait à lui parler en créole. Et la directrice lui répondait : "Je ne comprends pas". L’élève répétait sa phrase en créole ; la directrice lui demandait de la traduire en français. Elle l’a fait médiocrement. Alors, la directrice la corrigeait et lui demandait de toujours parler en français4. Cet exemple montre le statut inférieur accordé au créole dans l’enseignement haïtien. Malgré l’introduction officielle du créole dans l’enseignement, l’usage du français est encore exigé dans certaines écoles.


1.4. Le créole, avec une émancipation difficile mais constante, représente aussi un enjeu dans l’enseignement et la société haïtienne.


Haïti, avec ses 8 millions d’habitants d'habitants, est considérée comme le "phare du monde créolophone", le créole étant parlé par environ 15 millions d’hommes et de femmes dans le monde. Le créole a connu une émancipation et a joué une influence dans l’alphabétisation des Haïtiens. A partir des années 1940, des programmes d’alphabétisation en créole ont été développés. On peut les récapituler dans le tableau suivant.


Tableau 1 : Structures gouvernementales pour la promotion du créole et de l’alphabétisation 


Dates Structures

1941 Comité de littérature et d’alphabétisation (en créole)

1947 Direction générale de l’éducation des adultes (en créole)

1948 Programme d’Education Ouvrière

1957 Office National de Développement Communautaire

1961 Office National d’Education Communautaire (ONEC)

1965 Office National d’Alphabétisation et d’Action Communautaire (ONAAC)

1986 Office National de Participation et d’Education Populaire (ONPEP)

1989 Office National d’Education Communautaire et d’Alphabétisation

1995 Secrétariat d’Etat d’Alphabétisation


Source : Ronald Charles : "Alphabétisation : où en sommes-nous ?". Journal Le Nouvelliste, 15/11/1995.


Ces structures d’alphabétisation, mises en place par l’Etat, se révèlent peu efficaces. D’autres organismes religieux, comme Mission Alpha (1985-1987) de l’Eglise catholique, et non gouvernementaux, comme Fondation Alpha (1995-1998) avec des représentants d’organisations communautaires, ont aussi été instaurés pour combattre l’analphabétisme. Malgré ces différentes initiatives de 1940 à nos jours, Haïti a encore un fort pourcentage d’analphabètes (environ 60% d’adultes et 44% de jeunes).


Développé dans un contexte de rapports d’inégalité sociale, le créole a été cantonné à l’oralité et à l’usage informel pendant les trois siècles de la colonisation et près d’un siècle et demi après l’indépendance d’Haïti. A partir des années 1980, le créole a bousculé les tabous séculaires pour ouvrir les portes de l’officialité. Cependant, par rapport au français, il conserve socialement un statut de second rang. Au français sont rattachées des valeurs de prestige, d’excellence, de culture et de promotion sociale. Ces valeurs sont attribuées à environ 10% d’Haïtiens qui maîtrisent le français. Celui-ci demeure une langue étrangère pour 90% de la population. Pour la plupart des Haïtiens scolarisés, le français est en fait une langue seconde.


La majorité des enfants haïtiens qui entrent à l’école pour la première fois sont unilingues. Pour ces enfants, issus des milieux ruraux ou urbains défavorisés, le créole demeure le seul instrument de langage et du développement mental avant l’âge scolaire. Dans la conception des réformateurs de 1979, l’enseignement obligatoire en français dès la première année de l’école primaire constitue un handicap dans le système éducatif et est une des principales causes de la déperdition scolaire. Il fallait apporter une correction à cette pratique. Dans son discours du 20 mai 1979, le Ministre de l’Education nationale, Joseph C. Bernard, précise : "Cette décision d’utiliser le créole, la langue maternelle du jeune Haïtien, dans les cycles d’enseignement, repose sur la prise de conscience de la non fonctionnalité de l’usage du français comme première langue." Ainsi, le créole est implicitement reconnu comme la première langue du peuple haïtien et le français comme la langue seconde. Cependant, cette conception n’est pas encore assimilée dans la mentalité collective des Haïtiens.


1.5. Les enjeux sociologiques du bilinguisme en Haïti

Nous avons déjà indiqué comment Haïti n’est pas vraiment un pays bilingue. Dans son étude sur le bilinguisme haïtien, Frantz Lofficial constate : "Sur le plan de la compétence des locuteurs dans les deux langues, on peut dire que le pays comprend une infime minorité de vrais bilingues, c’est-à-dire des personnes également à l’aise dans les deux langues, ensuite un pourcentage sensiblement plus grand de diglotes, c’est-à-dire des personnes dont la langue maternelle et courante est le créole, mais qui ont en plus une assez bonne connaissance du français, et enfin une écrasante majorité de créolophones unilingues représentant au moins 80% de la population.5" Cependant, à notre avis, une bonne partie des créolophones unilingues a une connaissance plus ou moins diffuse et limitée du français. Il reste à mener une étude méthodique pour vérifier cet aspect. Par ailleurs, les classes dominantes francophones se servent de leur maîtrise du français comme un moyen pour justifier leur domination sur les masses populaires créolophones. Ce rapport de domination a été institutionnalisé par le fait que le français était la seule langue officielle d’Haïti de 1804 à 1987. Et dix-sept ans d’officialisation du créole (1987 à nos jours) ne suffisent pas pour changer le préjugé social face à cette langue placée en situation de dominée pendant des siècles.


Dans les discussions sur la place du français et du créole dans l’enseignement haïtien, trois groupes de protagonistes se détachent. Il y a d’abord les francophiles issus des classes dominantes qui adoptent le français comme seule langue d’enseignement et qui méprisent le créole comme langue "inférieure". Cette position est de plus en plus minoritaire. Ensuite, il y a les "défenseurs" du créole qui rejettent le français, considéré comme langue étrangère, d’exclusion sociale, et qui proposent d’enseigner seulement en créole. C’est la position de certains linguistes comme Paul Déjean6 et des militants d’organisations communautaires et d’alphabétisation. Cette position rencontre l’opposition des élites haïtiennes traditionnellement attachées à la langue et à la culture françaises. Elle rencontre aussi l’opposition d’une part importante des classes populaires créolophones qui voient dans la maîtrise du français une clé de la promotion sociale. Ainsi, cette position demeure sociologiquement marginale. En troisième lieu, il y a la position de ceux qui proposent un enseignement mixte, du créole à côté du français. C’est cette position qu’occupent les promoteurs et défenseurs de la réforme de 1979 dont Frantz Lofficial. Selon celui-ci, dans un tissu social où l’usage du français est tellement valorisé, il vaut mieux utiliser le créole "comme levier motivationnel dans une stratégie pédagogique où la langue française aurait sa place" (op. cit., p. 67). Les réformateurs s’alignent sur la politique internationale qui considère le bilinguisme comme la contrepartie nécessaire de l’émancipation des langues nationales et en même temps de l’expansion des langues internationales. C’est ainsi que l’entendent les défenseurs de la francophonie qui cherchent à promouvoir la culture et la langue françaises en favorisant l’émancipation des langues locales.



Conclusion


Les aspects linguistiques que nous venons d’observer mènent à certaines conclusions. En Haïti, il y a un double univers de langage, composé du français comme langue formelle, de lecture et d’écriture, et du créole, langue surtout orale et familière. L’école, lieu privilégié de lecture et d’écriture, utilise surtout le français dont sa maîtrise demeure l’objet principal de l’enseignement. Le français, en tant que langue d’enseignement et d’administration, est le symbole du pouvoir, de domination et de distinction sociale. Il a la valeur d’être la langue internationale qui favorise la communication d’Haïti avec l’extérieur. A son tour, le créole a un statut de langue "inférieure" par rapport au français. Son usage est à peine toléré dans les écoles de "prestige". Alors que le créole est la langue de cohésion sociale, de compréhension et de transmission des connaissances, le français demeure l’outil d’évaluation de ces connaissances. C’est un paradoxe sociolinguistique que la réforme éducative de 1979 voulait dépasser en introduisant, à côté du français, le créole comme objet et langue d’enseignement en Haïti. Après une vingtaine d’années, malgré son application limitée, cette réforme commence à donner des résultats. L’usage du créole est de plus en plus accepté dans l’enseignement et dans d’autres sphères sociales. L’entrée légitime du créole dans l’enseignement est un signe d’intégration sociale des populations créolophones et socialement défavorisées.



Contact


Louis Auguste JOINT

Centre Saint Jean Bosco

97113 Gourbeyre, Guadeloupe

E-mail: auguste.joint@wanadoo.fr

1 Vernet LUXANA : Haïti, Réforme du système éducatif et représentations attachées aux langues, Institut Supérieur de Paris, 1997, p.47. Il faut souligner que des situations de diglossie peuvent s'observer entre des langues non apparentées génétiquement, comme par exemple entre le français et des langues africaines qui coexistent dans le même environnement.

2 Vernet LUXANA : Haïti, Réforme du système éducatif et représentations attachées aux langues, op. cit., 1997, pp. 54-60.

3 Le "symbole "en Afrique.

4 D’autres exemples semblables sont relevés et analysés dans la troisième partie de cette recherche "Système éducatif et écoles catholiques en Haïti ".

5 Frantz LOFFICIAL : Créole, français : une fausse querelle. Bilinguisme et réforme de l’enseignement en Haïti, op. cit., 1979, p. 44.

6 Auteur de "Kat chimen konnen "(Les quatre chemins de la connaissances), manuel d’alphabétisation destiné à l’apprentissage du créole.


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