Prise de position du GEREC-F


Les membres du groupe d'études et de recherches en espace créolophone et francophone (GEREC-F), équipe d'accueil n° 3595 de l'Université des Antilles et de la Guyane, souhaitent témoigner de leur position quant à la situation actuelle de la recherche publique.

Comme tous les établissements de recherche, ou d'enseignement supérieur et de recherche, de France, l'Université des Antilles et de la Guyane est durement touchée par le gel des crédits et des recrutements. Elle l'est plus encore que les établissements de l'Hexagone, à cause de sa situation géographique qui lui impose un investissement plus lourd pour participer aux grands courants d'échange scientifiques européens (séminaires, conférences) - alors que les critères d'évaluation de la recherche restent les mêmes. Cette pénalité structurelle fait que nous avons déjà du mal à retenir les meilleurs éléments pour un troisième cycle dans notre équipe ; un tel handicap est encore accentué par l'absence de perspectives d'avenir qui règne à l'heure actuelle chez les étudiants-chercheurs à cause de l'asphyxie programmée de leurs débouchés naturels : diminution brutale des postes créés tant dans l'enseignement supérieur (MCF) que dans l'enseignement secondaire (CAPES).

La recherche dans notre équipe souffre en outre durement du gel de crédits qui oblige à un abandon, en pratique, de projets en cours ; projets qui constituent pourtant souvent des objectifs centraux de nos programmes de recherche axés sur la compréhension et le développement des dynamiques linguistiques et culturelles de nos régions.

Dans ce contexte difficile, les membres du GEREC-F regrettent que le gouvernement n'ait pas souhaité faire le moindre geste de réconciliation avec la communauté des chercheurs, en prenant en compte les revendications de base des signataires de la pétition « Sauvons la Recherche », pourtant peu coûteuses en regard de certains autres de ses engagements.

Ils s'inquiètent des perspectives d'avenir de la recherche à l'UAG, en particulier dans le domaine des sciences humaines.

Ils souhaitent attirer l'attention du président de l'Université sur cette question, et lui demander d'interpeller à ce sujet ses autorités de tutelle.


SAUVONS LA RECHERCHE
http://recherche-en-danger.apinc.org/
 
Comité Antilles-Guyane
http://recherche-en-danger.apinc.org/rubrique.php3?id_rubrique=30